Non, le fourgon aménagé n’est pas seulement adapté aux beaux jours. Les constructeurs ont particulièrement bien évolué ce qui permet de partir sans problème aux sports d’hiver. Toutefois, tous les vans ne sont pas égaux en terme d’isolation. Quels sont les types d’isolation ? Quel est le bon choix ? Comment améliorer la chaleur dans l’habitacle de votre fourgon aménagé ? Suivez le guide.
Isolation thermique d’un fourgon aménagé
Souvent, on entend dire que les fourgons aménagés ne peuvent pas être isolés correctement. Que ces derniers possèdent une multitude de ponts thermiques impossibles à calfeutrer. Isolation et van, une utopie ? Certes, avec les parois en tôle de même que le pare-brise proche et les fenêtres souvent en simple vitrage, le travail d’isolation n’est pas aisé. Pour autant, le temps où l’on dormait avec trois épaisseurs de couette dans son J5 est révolu. Les aménageurs ont fortement progressé et les Vans restent aussi confortables que les camping-cars. Si certains isolants sont mieux adaptés que les autres, on ne peut pas parler de solution unique adaptée à tous les besoins. La raison est simple, chacun à ses exigences et son utilisation. Ainsi, on sera moins exigeant avec un fourgon aménagé qui sort aux beaux jours qu’un autre qui emmène toute une famille aux sports d’hiver.
Comprendre l’isolation d’un fourgon aménagé
Il ne s’agit pas là de donner un cours de physique rébarbatif, mais d’évoquer quelques notions qui permettent de bien différencier les niveaux d’isolation d’un fourgon aménagé. Avant toute chose, il faut comprendre la problématique. On a un phénomène naturel avec deux espaces qui communiquent en terme de température (dedans et dehors) et cela fonctionne toujours d’un transfert du chaud vers le froid. En été, on tente donc d’éviter au chaud de rentrer dans le fourgon et en hiver au chaud de sortir du van aménagé. Si cette mécanique est impossible à stopper, on peut néanmoins la limiter fortement grâce à l’isolation du fourgon aménagé. Mais là encore, les matériaux n’ont pas la même efficacité.
Les matériaux d’isolation pour fourgon aménagé
Pour les classer, il convient donc de comprendre le rôle de trois coefficients : la conductivité thermique (Lambda λ), la résistance thermique (R) et la transmission thermique (U). Essayons de faire simple et commençons par la conductivité thermique. Il s’agit de la capacité d’un matériau à transmettre la chaleur selon des paramètres unitaires (s’exprimant en Watt/Mètre*Kelvin), mais mettons cela de côté. Le coefficient thermique indique la quantité de chaleur traversant dans un matériau d’un mètre d’épaisseur, en une seconde, d’une surface d’un mètre carré. Plus la conductivité thermique est petite, moins le matériau conduit la chaleur, plus il est isolant. Pour le coefficient de résistance thermique, il désigne la capacité d’un matériau à résister au passage de la chaleur, qui s’exprime en Mètre carré*Kelvin/Watt (m2*K/W). La résistance thermique est inversement proportionnelle à la conductivité thermique et elle dépend de l’épaisseur du matériau.
Bien choisir les matériaux d’isolation pour fourgon aménagé
Plus la résistance thermique d’un matériau est grande, meilleur sera son pouvoir isolant. Enfin, le coefficient de transmission thermique indique la quantité de chaleur traversant une paroi (en régime permanent; par unité de temps; par unité de surface; par unité de différence de température entre les ambiances situées de part et d’autre des parois). Plus sa valeur est faible, plus l’élément évalué est isolant. Un matériau parfait qui isole à la perfection doit donc avoir une faible conductivité thermique, une grande résistance thermique et une petite transmission thermique.|VM
Les ponts thermiques lors de l’isolation d’un fourgon aménagé
Les ponts thermiques : On a beau avoir la meilleure isolation de fourgon aménagé du monde, si les ponts thermiques sont présents en nombre, les échanges de température vont se faire rapidement. Or sur un fourgon aménagé, on ne peut pas isoler le hayon. Il faut donc traiter tous les autres recoins, notamment les corps creux. À ce niveau, l’isolant multicouche se révèle efficace, car il peut aller dans tous les coins et rester maintenu par de l’adhésif en aluminium. Les plaques prédécoupées, elles, laisseront nécessairement des jours.
L’isolation phonique du fourgon aménagé
L’isolation phonique : Si l’isolation thermique est bien prise en compte par les aménageurs de fourgons, l’isolation phonique mérite aussi qu’on s’y intéresse. Ceux qui ont le sommeil léger peuvent être dérangés par la pluie qui tombe la nuit sur le toit, le bruit des usagers sur les aires de services, ou encore le bruit environnant (route passante …). Rassurez-vous, ce n’est pas une fatalité, surtout si vous êtes bricoleur. Certains utilisent des feutres bituminés qu’ils collent entre le plafond et la tôle ou encore dans les portières (20€ le m2 en version adhésive). Cet isolant réduit les résonances et n’est pas sensible à l’humidité. Problème, ce matériau est très lourd. La meilleure solution, finalement, c’est d’utiliser une mousse d’isolation phonique (comme sous les capots moteurs). C’est elle qui offrira de bien meilleurs résultats tout en combinant légèreté et facilité de pose. Comptez en moyenne 35€ le M2. Une alternative consiste à appliquer des insonorisants à fibres textiles (qui se collent directement sur la tôle). Ces fibres sont généralement vendues au mètre à moins de 15€.